Mise à jour : Mardi 9 juillet 2019
La spasmophilie est une maladie liée au stress et à l’angoisse, générés par nos conditions de vie modernes, inappropriées pour notre santé. Si vous êtes atteint par cette légère tétanie des muscles, provoquant des spasmes musculaires sachez que vous pouvez apprendre à contrôler vos crises, et ainsi reprendre le contrôle sur votre vie et votre corps. Je vous donne quelques astuces de spasmophile que j’ai expérimentées.
1. Qu’est-ce que la spasmophilie ?
La spasmophilie entre dans la catégorie des “troubles paniques” et est considérée comme une forme d’angoisse pathologique, mais en même temps ses symptômes et son existence sont remis en cause par les médecins. (Étrange non ?!) De ce fait, la spasmophilie est peu étudiée et peu connue, donc difficile d’apprendre à la gérer !
Personnellement, j’ai eu la chance de tomber sur une infirmière à la fac bien au courant de cette pathologie et qui m’a appris comment gérer une crise de spasmophilie (j’y reviens !).
Bien sûr, comme vous devez vous y attendre, les spasmophiles souffrent des lieux communs du genre « c’est psychologique ! » ou encore « c’est dans ta tête tout ça » etc. Quitte à faire grincer des dents : sachez qu’ils n’ont pas complètement tors !
Eh bien, oui ! C’est un problème d’ordre psychologique donc forcément c’est dans la tête que ça se passe ! Par contre, là où il faut « mettre un holà » c’est lorsque ces propos sous-entendent une forme de simulation qu’un médicament placebo pourrait guérir. Ce n’est pas possible. Pourquoi ? Outre la dimension psychologique, il y a la dimension biologique à prendre en compte.
Comme son nom l’indique, une crise de spasmophilie se manifeste par des spasmes (tremblements plus ou moins violents, dus à la forte contracture des muscles). D’où viennent-ils ? C’est très simple, lorsque vous êtes stressé ou angoissé, votre taux de cortisol augmente (l’hormone du stress) et consomme vos minéraux (calcium, phosphore, magnésium etc). À plus forte raison si votre taux de cortisol se stabilise à un haut niveau.
Le magnésium contribue à la relaxation musculaire après la contraction, c’est pourquoi il est expressément recommandé de faire des cures de magnésium quand on fait des crises de spasmophilie. L’idéal après une crise est de faire remonter tous les taux de minéraux mais le principal pour aider à faire passer une crise de spasmes est le magnésium.
2. Comment soigner votre spasmophilie ?
Malheureusement, il n’existe pas de traitement pharmacologique, comme pour se soigner d’une grippe. Le problème étant psychologique, la solution que l’on m’a proposé à l’époque était de faire une thérapie analytique (pour mon cas personnel, sinon c’est une thérapie comportementale et cognitive que vous devez faire) Ouh lala j’ai osé ! Eh oui je l’ai dit ! « thérapie » !!
On va mettre à bas un peu les préjugés, si vous le voulez bien ! Quand votre corps est malade, vous le soignez n’est-ce pas ? Vous allez chez le médecin, il vous diagnostique et explique ce que vous devez faire pour aller mieux, et hop vous guérissez ! Alors quand votre esprit est malade, vous faites quoi ?
Les anxiolytiques ce n’est pas automatique ! Et je vous rappelle que l’esprit est une partie intégrante de votre corps. Les deux sont liés, de cette manière, si vous n’êtes pas bien dans votre tête, votre corps tombe aussi malade, ce qui augmente votre mal-être, et nourrit davantage vos symptômes physiques. Et là vous êtes dans un cercle vicieux qui mène doucement mais sûrement (et sournoisement) à un état dépressif. Une crise de spasmophilie est le symptôme d’un mal-être profond à soigner.
La thérapie analytique vous permet de travailler sur votre état d’anxiété, en rétablissant les bonnes interprétations et comportements liés à la panique. Le thérapeute (psychiatre de préférence, ils sont remboursés sur ordonnance) localise les points d’angoisse et les causes de votre anxiété, puis il vous aide à dénouer ce sac de nœuds qui vous compresse la poitrine et vous permettra ainsi de respirer à nouveau ! Les spasmophiles sont généralement hypersensibles donc réceptifs aux thérapies.
Dans le cas d’angoisses ou de périodes d’angoisses ponctuelles avant de faire une crise de spasmophilie, des anxiolytiques légers peuvent être prescrits par votre médecin, mais pas de manière régulière, pour éviter l’accoutumance. Par exemple, si vous ressassez tout seul dans votre coin sans arriver à passer à autre chose, ou si vous vous mettez à avoir peur du noir au moment du coucher (cela diffère selon les personnes) etc.
La méthode la plus efficace reste tout de même le travail en profondeur d’une thérapie, que vous pouvez allier à des techniques de relaxation, comme la cohérence cardiaque (exercice de respiration contrôlée) ou des pratiques bien-être comme le reiki (soin énergétique japonais). C’est le parcours que j’ai suivi et qui m’a permis de mieux ressentir les crises de spasmophilie arriver, dans un premier temps et de stopper leur développement ensuite.
a. Astuce n°1: Comment sentir une crise de spasmophilie arriver ?
Une crise de spasmophilie peut être contrôlée et « évitée » (en tout cas son développement). Lorsque des tensions dans les muscles se font sentir, un frisson chaud/froid, un claquement de dents soudain, ou une contracture des muscles de plus en plus évidente, vous pouvez être sûr qu’une crise pointe le bout de son nez.
Personnellement, c’est toujours par mes mains que ça commence, la contracture donne une sensation étrange et lorsque je tends les mains, je vois un léger tremblement. L’approche d’une crise de spasmophilie peut se manifester différemment selon les personnes.
Par exemple, vous pouvez avoir des troubles de la vision, de l’ouïe, une accélération du rythme cardiaque, des douleurs au niveau de la cage thoracique provocant des difficultés passagères à respirer, une hyperexcitation du cœur, une perte de libido, des troubles du sommeil et des symptômes liés au manque de sommeil (anxiété, début de dépression, irritabilité, phobies, déprime, apathie, etc) durant les jours ou heures précédant une crise de spasmophilie.
Pour éviter que votre crise se développe, l’élément principal est de sentir le plus tôt possible la crise arriver. Quand vous commencez à avoir des crises, ce n’est pas évident de les sentir arriver mais au bout de quelques-unes vous les sentirez mieux. Ensuite, vous mettez en application les petites astuces qui suivent.
Ces astuces ne vont pas vous permettre de guérir vos crises, comme je l’ai précisé, juste de stopper leur développement. Si vous êtes spasmophile, rapprochez-vous de votre médecin pour qu’il vous conseille au mieux.
b. Astuce n°2 : Le « kit du spasmophile »
Ce que j’appelle le “kit du spasmophile” c’est : 1 bouteille d’eau + 1 sac plastique + des cachets de magnésium marin (assimilation plus rapide) à toujours avoir sur vous. Ce sont les trois éléments indispensables à avoir sur vous quand vous faites une crise de spasmophilie !
La bouteille d’eau est nécessaire car vous êtes en hyperventilation pendant la crise, vous haletez et votre bouche se dessèche rapidement. Il faut boire pratiquement une gorgée d’eau toutes les 5 minutes. La bouteille de 50 cl est pratique à emporter mais si vous faites des crises importantes au début comme moi, une bouteille d’1 L ne sera pas de trop !
Le sac plastique vous aide à mieux respirer durant une crise de spasmophilie. En respirant à l’intérieur vous inhalez votre propre dioxyde de carbone, qui vous permet de calmer votre hyperventilation et votre rythme cardiaque. Si jamais vous n’avez pas de sac, demander à quelqu’un de mettre ses mains sur votre bouche, en forme d’entonnoir, pour respirer dedans. Une seule personne suffit, évitez d’être entouré pendant la crise.
Les cachets de magnésium marin sont à prendre petit à petit. Si vous en prenez trop, vos intestins ne seront pas contents et vous aurez la diarrhée (il faut alors arrêter d’en prendre pendant quelques jours). Deux cachets suffisent lorsque vous sentez la crise arriver, ensuite à voir selon l’intensité de la crise si vous avez besoin d’en reprendre un.
c. Astuce n°3 : L’isolement et la marche pour calmer votre crise de spasmophilie
Quand une crise de spasmophilie arrive, isolez-vous dans une pièce ! La présence des personnes autour de vous augmente votre niveau d’anxiété et augmenter l’intensité de la crise. Marchez sans vous arrêter, même lorsque vous allez commencer à sentir la fatigue. Marchez lentement, le but est de vous détendre et diminuer votre rythme cardiaque.
N’hésitez pas à faire aller vos bras dans le vide. Vous êtes tout seul dans la pièce alors n’ayez pas peur du ridicule ! Faites de grands mouvements pour détendre vos muscles.
Respirez le plus calmement possible, pour diminuer votre rythme cardiaque, en faisant des respirations longues de 3 ou 4 secondes, à la manière de la cohérence cardiaque (inspirez par le nez et expirez par la bouche). Avec les spasmes ce sera difficile au début de faire des respirations continues, mais plus vous en ferez plus ce sera facile.
3. L’après crise
Après une crise de spasmophilie, vous allez ressentir des courbatures et ce pour les prochains jours à venir. Les crises de spasmophilie sont extrêmement fatigantes. Il faut vous reposer pendant plusieurs jours (en fonction de l’intensité de la crise) pour récupérer. Si vous ne le faites pas cela peut entraîner une nouvelle crise.
En fonction de la dose de magnésium ingérée pour gérer votre état de crise passager, votre corps mettra à peine quelques jours à le consommer. Votre taux de cortisol risque d’augmenter à nouveau et faire diminuer votre taux de minéraux, parfois assez pour provoquer une nouvelle crise de spasmophilie (en fonction du stress quotidien et de votre taux de fatigue).
Je vous conseille de faire une cure d’eau avec un fort taux de minéraux de temps à autre (sauf contre indication en cas de maladie) cela peut diminuer l’intensité de vos crises, voire vous éviter d’en faire durant une période.
4. Le mot de la fin sur : Les astuces pour mieux gérer les crises de spasmophilie
Si vous avez une crise de spasmophilie en public, expliquez aux personnes autour de vous ce qui vous arrive, pour qu’ils ne paniquent pas, car ces crises peuvent être impressionnantes et inquiétantes pour ceux qui ne connaissent pas.
Cette pathologie étant peu connue, n’hésitez pas à en parler autour de vous, surtout si comme moi vous vous mettez à faire un « petit malaise » pendant une crise de spasmophilie. Je veux dire par là, que parfois je suis si fatiguée pendant la crise que je m’assis parterre, à moitié endormie sans avoir la force de bouger ou parler.
Dans ces cas-là, je sais que mon entourage peut m’aider à m’isoler, à m’apporter de l’eau et un truc à manger source de magnésium (chocolat, céréales, noix, noisette, etc).
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous sera utile, n’hésitez pas à mettre un commentaire pour nous dire si ces techniques fonctionnent pour vous et nous parler de votre expérience personnelle. Vous pouvez également partager l’article en cliquant sur les boutons juste en dessous !
Portez-vous bien et à très vite !
cet article est scandaleux et bourré de désinformation
Déja ca s’appelle “attaques de panique” et c’est recensé dans les affections courantes
ce n’est pas psychologique dans le sens ” truc de folle inventé”
C’est réel et ca s’explique scientifiquement ! c’est un dérèglement du stress qui se règle avec des thérapies comportementales et cognitives !
si vous en souffrez n’écoutez pas toutes ces bêtises et sachez que vous pouvez vaincre ceci et en quelques mois vous serez deja bcp mieux !
courage !
Bonjour Claire,
merci pour votre commentaire. Rassurez-vous cet article n’est pas de la désinformation. Je vous explique plus en détail les points que vous avez mentionnés, vous allez comprendre :
“Trouble panique” est une catégorie dans laquelle entre la spasmophilie car elle provoque une répétition d’attaques de panique (ou d’angoisse). Souffrir d’un trouble panique, c’est souffrir d’une répétition d’attaques de panique.
Ensuite, effectivement être spasmophile ce n’est pas être “foldingue” comme vous dites ! D’ailleurs, j’ai été surprise de lire à plusieurs reprises que pour les médecins la spasmophilie n’existait pas réellement. Je trouve cela assez incompréhensible de lire un article d’un médecin sur le sujet, dans lequel il explique la cause, il expose la thérapie comportementale et cognitive, etc et ensuite il dit “non non la spasmophilie ça n’existe pas ! ^^!
Pour répondre à votre question oui j’ai été spasmophile, donc je connais bien les clichés du type “c’est dans ta tête”, “c’est psychologique” etc. qui donne cet effet de “foldingue”.
Le problème de ces crises est bien psychologique, car lié au stress et à l’angoisse de personnes hypersensibles, comme vous savez j’imagine. Cependant, pas dans le sens de ces préjugés et c’est cette distinction qui est expliquée dans l’article. De plus, ces personnes ont tendance à croire, à tort, qu’un médicament placebo ferait parfaitement l’affaire (comme je l’ai déjà entendu). C’est pour cela qu’il est marqué que “je mets un holà”, car ce n’est pas parce qu’une maladie à une cause qui touche à l’aspect psychologique de notre être, qu’il faut penser qu’elle n’existe pas.
Je vous rejoins également concernant les thérapies comportementales et cognitives : oui c’est vrai que l’on soigne la spasmophilie ainsi, et je ne dis pas le contraire dans l’article.
Dans l’introduction, j’avertis bien qu’il s’agit de MON expérience de spasmophile. Moi, on m’a orienté vers une thérapie analytique qui m’a aidée à réduire de manière significative la fréquence de mes crises, puis j’ai fait différentes pratiques bien-être. Tout ce travail effectué m’a permis de ne plus faire de crises. Cela a mis plus longtemps visiblement, si vous dites qu’une thérapie CC soigne en quelques mois, mais ça a fonctionné pour moi.
(Je vois toutefois qu’il y a une phrase sur la thérapie analytique que j’ai écrite et qui peut être mal interprétée, je vais donc la reformuler pour plus de sûreté.)
Concernant les astuces que j’ai marquées, il s’agit bien de choses réelles également, que j’ai moi-même testées, comme je l’ai écrit. Ces astuces ne guérissent pas les crises. Elles aident à mieux les contrôler. Il n’est pas évident pour tous d’aller voir un thérapeute, certains peuvent être récalcitrants, c’est pourquoi j’ai donné ces astuces. Bien sûr, il y en a peut-être d’autres et peut-être que celles-ci ne vont pas marcher pour tous. On n’arrive pas tous à gérer les choses de la même manière. Cet article n’a pas vocation à faire référence en la matière (je ne suis pas médecin), mais juste à donner des astuces par rapport à ce que moi j’ai vécu durant la période où j’ai été spasmophile.
Êtes-vous (ou avez-vous été) vous-même spasmophile Claire ? Ou êtes-vous dans le médical peut-être? Est-ce que vous avez fait une thérapie comportementale et cognitive ? Car ce serait intéressant pour les personnes qui lieront cet article à l’avenir d’avoir un avis sur ce type de thérapie (sans toutefois donner de détails personnels). Si vous avez d’autres conseils à donner, n’ hésitez pas à les mettre dans votre prochain commentaire.
Merci par avance Claire.
Très bonne journée à vous !
Elodie.